La création d’une ligne sous-marine à courant continu à haute tension (HVDC) entre la France et l’Angleterre s’inscrit dans un contexte de demande croissante d’interconnexion entre les différents réseaux européens. L'objectif est d'améliorer la stabilité globale des réseaux électriques et créer de nouvelles capacités d’échange.
Omexom Major Projects s’est vu confier la réalisation clés en main de la station de transformation du courant alternatif en courant continu, située dans le Calvados. L’entreprise a pris directement en charge le volet électrotechnique du projet et à déléguer à VINCI Construction France les travaux de génie civil.
La liaison sous-marine à courant continu à haute tension (HVDC) sera opérationnelle en 2020. Ce supergrid fonctionnera à ± 320 kV DC et permettra de transférer jusqu’à 1 000 MW de puissance entre les pays. « Un gigawatt, c’est la puissance d’une centrale nucléaire, l’équivalent de 500 000 foyers alimentés », précise Arnaud Gautier, d’Omexom Major Projects.
L’interconnexion des réseaux s’accélère pour répondre à la nouvelle donne de la production caractérisée par l’irruption des énergies renouvelables. Les sources de production solaire ou éolienne peuvent être très éloignées des lieux de consommation, poursuit-il. Et puis, « par nature irrégulière et moins prévisible que l’électricité produite par les centrales traditionnelles, la production issue du renouvelable doit pouvoir être rapidement et massivement transportée par de nouvelles autoroutes de l’énergie de façon à garantir la continuité de service pour le consommateur ».
Christian Cartalas, directeur général de VINCI Energies Transport et Transformation d’Energie conclut : « Chaque année, 500 millions d’Européens consomment 3 200 TWh d’électricité, chacun devant avoir accès à une énergie compétitive, sûre et durable. Les projets d’interconnexions se multiplient pour garantir l’équilibrage des réseaux électriques, dans un contexte de demande croissante d’interconnexion entre les différents réseaux européens pour améliorer la stabilité globale des réseaux électriques et créer des capacités d’échange d’énergie. IFA2 mettra à profit la complémentarité des parcs de production de part et d’autre de la Manche et de la mer du Nord, renforcera le mix énergétique et permettra d’utiliser au mieux les différentes sources de production selon les besoins de chaque pays. »