Deux collaboratrices de VINCI Energies ont décidé d’unir leurs forces et de s’investir sur des actions concrètes pour la cause des femmes.
A l’occasion des 20 ans de la Fondation VINCI pour la Cité, Barbara Moulin-Rabel (Cheffe de projet Développement RH & Diversité) et Selimata Diallo (Chargée de Reporting RH) ont partagé leur expérience au sein de l’association Bus des femmes. L’aventure a démarré durant le confinement de 2020, alors que tout le monde était isolé. Barbara et Selimata ont alors souhaité rejoindre des associations solidaires afin de créer du lien malgré la distance imposée par le contexte sanitaire.
Comment avez-vous découvert Bus des Femmes ? Pourquoi avez-vous décidé de vous engager sur ce projet en particulier ?
Selimata – Nous cherchions un engagement commun pour défendre les droits des femmes. Quand la Fondation VINCI pour la Cité m’a parlé de Bus des Femmes, je n’ai donc pas hésité à devenir marraine et à en discuter avec Barbara.
Barbara – Je suis particulièrement sensible aux situations vulnérables d’encore trop de femmes en France, qui n’ont pas le choix de leur avenir et dont le quotidien a été fortement bouleversé par la crise sanitaire que nous venons de vivre. En échangeant avec Selimata, j’ai souhaité aussi m’engager et mettre à contribution mes compétences professionnelles.
Pourquoi notre binôme ? Collègues au quotidien, nous sommes deux femmes aux parcours différents, ce qui fait de nous une équipe complémentaire et prête à s’engager pour la cause des femmes !
Pourriez-vous décrire l’association en quelques mots ?
S. – Les activités de l’association se déroulent aussi bien sur le terrain, pendant les maraudes avec le bus, qu’au sein de ses locaux, à travers l’accueil de jour.
Les maraudes sont effectuées par une équipe qui part à la rencontre des personnes qui se prostituent, directement sur leur lieu d’exercice, et met en place des actions de promotion de la santé globale, dont la distribution de matériel de prévention.
Barbara et moi-même participons aux actions menées par l’accueil de jour. C’est à la fois un lieu d’accueil, d’écoute, de soutien et d’orientation, mais aussi d’échange entre les bénéficiaires de Bus des Femmes.
Quelles sont vos missions ?
B. – Selimata et moi-même proposons des ateliers informatiques aux bénéficiaires de l’association. Nous avons dû attendre l’assouplissement des restrictions liées à la COVID pour animer le premier en mars 2022.
S. – Le deuxième a eu lieu récemment. Nos participantes sont sorties satisfaites de la séance et étaient très motivées pour continuer à apprendre. En plus de cet investissement dans les ateliers informatiques, nous avons fait plusieurs dons à Bus des Femmes, notamment du matériel informatique de seconde main et des fournitures de bureau.
Aujourd’hui, l’alphabétisation numérique représente en effet un enjeu majeur dans le monde du travail. Qu’avez-vous remarqué pendant vos activités ?
S. – En démarrant nos ateliers, nous prenons toujours un peu de temps pour comprendre leur niveau informatique et adapter notre programme au fur et à mesure. Nous nous sommes rendu compte que ces compétences sont basiques pour nous mais s’avèrent compliquées pour qui n’a pas l’habitude d’utiliser un ordinateur. Par exemple, une des personnes que j’ai accompagnées n’arrivait pas à accéder à certaines lettres du clavier telles que le « @ », le « é ».
B. – Il nous est même arrivé de passer une demi-heure à allumer et éteindre l’ordinateur, par exemple. Nous avons alors réalisé qu’il fallait tout d’abord les accompagner pour dépasser la « peur » de l’informatique. Cette dernière, malheureusement, les contraint parfois, par exemple, à ne pas déposer des candidatures pour certains emplois. À partir de ce moment-là, nous avons complètement repensé notre façon d’organiser les ateliers.
Par mon engagement associatif, je contribue à réduire les inégalités en créant des opportunités pour les personnes que j’accompagne, ainsi qu’un lien social et une valorisation de leur parcours.
Pourriez-vous partager une anecdote/une rencontre qui vous a touchées ?
B. – La première fois à Bus des Femmes, nous nous sommes présentées en tant que marraines de l’association. Elles nous ont alors interrogées : « Des marraines ? Mais qu’est-ce qu’une marraine ? Vous venez faire quoi ici ? ». Bref, nous leur avons expliqué nos missions et maintenant elles nous ont bien adoptées !
Un autre moment qui m’a vraiment touchée était lorsque nous avons apporté le matériel informatique pour l’association. C’était comme le jour de Noël, elles avaient l’air si heureuses pour un geste si simple ! J’en ai un très bon souvenir.
Un mot pour inviter d’autres collaborateurs à s’engager sur des actions solidaires ?
S. – Ces expériences apportent une grande richesse tant sur le plan personnel que professionnel. Même nous, qui travaillons dans les RH, n’avons pas forcément l’habitude d’animer des ateliers sur les thématiques proposées par Bus des Femmes. Nous avons donc aussi acquis des nouvelles compétences !
B. – Il s’agit d’une belle opportunité offerte par VINCI et VINCI Energies. Par ailleurs, la Fondation VINCI pour la Cité soutient plusieurs associations, donc vous trouverez forcément celle qui vous convient !
Regardez la vidéo :
Pour en savoir plus sur Bus des Femmes
Bus des femmes, située au 58 rue des Amandiers, à Paris (75020), mène des actions de santé publique adressées à des personnes prostituées. Née en 1990, sa vocation principale est de défendre les droits des personnes victimes de traite, d’exploitation sexuelle, de servitude pour dette, de prostitution sous contrainte ou de toutes formes d’esclavage.